07-10-2015 Métier

Yves Heirman de BFG : Le niveau est très haut en Belgique

La Belgique compte 7.800 entrepreneurs en 'parcs et jardins' professionnels. Il importe que l'expertise multidisciplinaire et les compétences de ces entreprises soient reconnues et valorisées. C’est là tout le travail d’une fédération, en l’occurence la BFG/FBEP (Belgische Federatie Groenondernemers/Fédération belge des Entrepreneurs Paysagistes). Quel est le profil de l’entrepreneur du paysage belge ? Comment cet entrepreneur est-il représenté ? Comment se porte le marché belge ? Réponse avec Yves Heirmann, Directeur de la BFG/FBEP. 

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La Belgique compte 7.800 entrepreneurs en 'parcs et jardins' professionnels. Il importe que l'expertise multidisciplinaire et les compétences de ces entreprises soient reconnues et valorisées. C’est là tout le travail d’une fédération, en l’occurence la BFG/FBEP (Belgische Federatie Groenondernemers/Fédération belge des Entrepreneurs Paysagistes). Quel est le profil de l’entrepreneur du paysage belge ? Comment cet entrepreneur est-il représenté ? Comment se porte le marché belge ? Réponse avec Yves Heirmann, Directeur de la BFG/FBEP. 

Yves Heirman est directeur de la Fédération Belge des Entrepreneurs Paysagistes depuis 2011. Après une carrière dans le monde de l'informatique puis des finances, il rencontre en 2011 la FBEP, alors « à la recherche de son nouveau secrétaire ». Répondre d'une manière adéquate au nouveau défi du métier, apporter des valeurs ajoutées, réflexion sur le défi sociétal du besoin d'espaces, sa vision élargie du métier d’entrepreneur face au enjeu actuel du secteur a su convaincre M. Jean-Francois Ferrant, le président de la FBEP.

Interview - Propos recueillis par Franck PROST

Quel est le profil type de l’adhérent ou de l’entrepreneur du paysage belge ?

Ce secteur compte 7800 entrepreneurs (doublement en dix ans) dont les 2/3 indépendants sans ouvriers. La Belgique compte 7.800 entrepreneurs en 'parcs et jardins' professionnels.

En moyenne on compte 3 ouvriers par entreprises avec ouvriers. Donc en général, nous parlons de micro entreprises. En Belgique nous ne comptons que quelques grandes entreprises (50+). Le fait d'avoir des micro-entreprises explique aussi pourquoi le niveau est très haut en Belgique. Tous les ouvriers connaissent le métier en profondeur (ils réalisent des projets plutôt que des tâches) et le chef d'entreprise est toujours très présent.

Présentez-nous votre fédération ?

La fédération existe depuis dix ans. Elle compte environ 850 membres. Aujourd'hui, le point fort de la FBEP est que nous avons d'une part le focus fédéral et d'autre part l'ancrage régional (dans toute la Belgique) à travers nos associations régionales Nous avons une mission envers les membres et les non-membres. Etant-donnée le base de membre représentative, nous représentons tout le secteur dans des plateformes de décision comme la commission paritaire, le fonds social ou les fonds de promotion. Les décisions que nous prenons sont donc en application pour tous les entrepreneurs P&J Nous parlons aussi d'une voix dans la prise de décision. La FBEP est fière de SA culture de transparence en d'implication des membres. Chez nous, les mandataires défendent les intérêts et les opinions de la base, les membres. La FBEP n'est pas affiliée ou connecté à un parti politique et n'a pas d'autres intérêts à défendre que ceux de l'entrepreneur professionnel P&J

Quelques chiffres et une tendance pour le marché belge ?

Le nombre d'entrepreneurs est stable Le nombre d'ouvrier en moyenne est en baisse (3,8 vers 3,2)
Moins de projets publics, concurrence, des carnets de commandes qui se remplissent moins vite expliquent une certaine nervosité chez les entrepreneurs. Les clients B2C prètent plus attention à leurs jardins Les clients B2B suivent les logiques budgetaires Les clients B2G se concentrent davantage sur l'entretien et un aménagement moins cher

Quels sont « les grands chantiers », les axes de travail de la fédération ?

La Fédération Belge des Entrepreneurs Paysagistes (FBEP) s’engage vraiment pour les entrepreneurs et le secteur. Et cela porte ses fruits.
En devenant membre, « vous nous aidez à vous aider. » La FBEP prend le défense de ses adhérents en pesant dans les négociations, effectuant du lobbying, en favorisant un afflux qualitatif de jeunes professionnels et en créant une image encore plus positive des espaces verts de professionnels. Elle organise des plateformes de rencontre. « On est plus fort ensemble que chacun séparément ». C’est pourquoi la FBEP s’occupe de stimuler les contacts interprofessionnels, favoriser l’échange des connaissances, apporter un support scientifique, lancer des initiatives d’affaires La FBEP stimule le professionnalisme. « La connaissance favorise la croissance ». Voilà pourquoi la FBEP veut informer des courants et des tendances du secteur, suivre la réglementation, donner des conseils utiles en matière d’administration, d’aménagement de l’espace, de comptabilité, de facturation, de législation… La FBEP garantit le savoir-faire : La FBEP donne à l’expertise des entrepreneurs des chances de développement en optimisant les savoir-faire au moyen de conseils, d’informations, de voyages d’études, d’échanges de formations et de connaissances, en adaptant le savoir-faire à la demande d’aujourd’hui et de demain et en promouvant le travail de qualité professionnelle. Un encadrement de qualité, offerte par la FBEP en Belgique et par l'Unep en France est important, je dirais même indispensable pour pourvoir survire et avoir du succès comme entrepreneur.

Enfin, votre fédération est partenaire de l’événement PAYSALIA 2015, quelles sont les attentes de ce « rapprochement » du marché français ?

Tout d'abord, laissez-moi constater que, dans tous les pays membres de l'ELCA, nous voyons les mêmes problèmes. Un premier avantage du rapprochement avec la France c'est déjà le fait que nous ne devons pas réinventer la roue de chaque coté de la frontière.
Mais il y a aussi la particularité linguistique (et culturelle) de la Belgique qui fait que, environ la moitié de nos entrepreneurs sont de nature attirés par la France. Sur le niveau de la représentativité, n'oublions pas que, dans les tendances de mondialisation, notre mode de vie et d'entreprendre est de plus en plus influencé par l'Europe. Une collaboration entre pays en général, les pays voisins en particulier, devient de plus en plus indispensable. La Belgique, étant hôte de l'UE joue un rôle important. Sur le niveau du savoir faire, des rencontres entre professionnels apportent toujours des valeurs ajoutées. N'importe si cela se fait par l'enrichissement du savoir-faire ou par des collaborations concrètes, chaque rencontre rapporte. Sur le niveau de l'organisation des plateformes de rencontres, c'est évident que les fédérations comme la FBEP et l'UnepP doivent-être dans un mode de communication constante pour que les membres profitent et se connectent dans cet esprit d'échange. Sur le niveau du professionnalisme, je suis persuadé que des organisations comme l'UNEP et la FBEP font la différence. Stimuler le professionnalisme chez nos entrepreneurs commence par le professionnalisme des fédérations, un défi dans lequel la France et la Belgique (et les autres pays) doivent se soutenir mutuellement Le contexte de mondialisation nécessite aussi un rapprochement international. La France, la Belgique et bien d'autres pays réunis au sein de l'ELCA ont bien compris ce message. Notre prochaine visite sera beaucoup plus qu'un séjour touristique. Ce sont des initiatives comme celles-ci qui font la différence dans les entreprises

 Merci Yves HEIRMAN !  

Plus d'infos sur le site de la BFG en cliquant ici.