Végétaliser les abords d'écoles en 4 étapes : la méthode made in Bruxelles

L'école où se côtoient potagers, jardins sensoriels et sols perméables peut-elle devenir la norme ? En Belgique, et plus précisément à Bruxelles, on croit en l'école végétalisée, à tel point que la capitale a mis son cabinet d'expertise à contribution pour éditer des guides complets sur le sujet. En 2021, les cours d'école étaient déjà le sujet d'une publication. En 2022, c'est au tour des abords d'école de se mettre au vert.

La végétalisation de l'école : une démarche transversale

Bruxelles l'a bien compris, l'école végétalisée apporte des solutions à des problématiques variées, rencontrées aussi bien par les chefs d'établissements que par les collectivités et les parents d'élèves. Ainsi, pour ne citer que quelques-uns de ses (nombreux) avantages, la présence de la nature :

• apaise les esprits des écoliers chahuteurs ;
• améliore la capacité de concentration grâce au filtrage du bruit ambiant ;
• éduque les élèves à la biodiversité grâce aux ateliers pédagogiques et activités de jardinage ;
• lutte contre l'effet « îlot de chaleur » des cours de récréation.

D'autres avantages, exposés dans cet article, achèvent de convaincre les collectivités de l'intérêt de cette démarche. Quant à Bruxelles, si la capitale belge s'est attaquée en 2021 à l'aménagement des cours de récréation tristement bitumées, elle n'a pas dit son dernier mot. Elle explique cette fois-ci comment végétaliser les abords des écoles, jugés inadaptés aux besoins des plus jeunes, dans un guide de 104 pages réalisé par perspective.bruxelles.

Au menu : des alentours plus sûrs, conviviaux, accessibles, identifiables, et verts. Et rien que sur ce dernier point, il y a de quoi faire !

1. Choisir des végétaux et matériaux locaux

« Il s’agira de choisir des arbres et des plantes indigènes, résistants, nécessitant peu d’entretien et adaptés au type de sol. » peut-on lire. Un choix qui permet de stimuler la biodiversité (à condition de choisir une palette végétale variée !) et de recréer un écosystème autorégulé via une plantation en plusieurs strates. Quant aux matériaux, mieux vaut les choisir solides, issus de la récupération ou ayant nécessité peu d'émissions de CO2 pour être produits et acheminés.

2. Préserver une bonne qualité de l'air

Personne ne souhaite faire respirer de l'air pollué à ses enfants. En 2022, à Bruxelles, toutes les écoles dépassaient pourtant la moyenne annuelle de 10µg/m3 de dioxyde d'azote fixée par une nouvelle recommandation de l'OMS (1). Pour assainir les environs, les arbres sont nos meilleurs outils de captation de la pollution grâce à la surface de leurs feuilles.

3. Mieux gérer l'infiltration des eaux de ruissellement

Pour absorber efficacement les eaux de pluie, il ne suffit pas de déminéraliser la cour d'une école et ses environs : avoir recours à des noues, fossés, bassins ou placettes inondables permet d'améliorer la capacité de rétention d'eau des sols et s'assurer que l'eau ruisselle dans la bonne direction (vers les parterres et pieds d'arbres, c'est encore mieux pour faire des économies d'eau !).

4. Apporter une vision pédagogique au travers de l'aménagement végétalisé de l'école

L'école est un lieu de vie et d'apprentissage. Et l'apprentissage peut débuter par une jardinière d'herbes aromatiques disposée sur le trottoir, ou par des panneaux d'information sur les plantes environnantes. Pour sensibiliser les élèves à l'importance de la gestion des eaux pluviales, des gouttières montrant le cheminement de l'eau et des tonneaux de récupération sont une possibilité à envisager.

Après avoir fourni des solutions végétales innovantes concernant les cours de récréation et les abords des écoles, la prochaine étape de la région de Bruxelles sera-t-elle de végétaliser les salles de classe ? On adorerait voir un nouveau guide sur ce sujet apparaître à la rentrée 2023 !

(1) RTBF : Qualité de l'air: une soixantaine d'écoles bruxelloises en zone trop polluée

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