10-07-2018 Métier

Quand l’aménagement paysager s’invite dans les réseaux de transport

Le développement tous azimuts des réseaux de transport, lors des dernières décennies, a fortement altéré le paysage. En conséquence, de plus en plus de professionnels du paysage s’interrogent sur la possibilité de concilier le besoin de se déplacer et la reconquête de la biodiversité. Et s’il était possible de trouver un équilibre ?

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Le développement tous azimuts des réseaux de transport, lors des dernières décennies, a fortement altéré le paysage. En conséquence, de plus en plus de professionnels du paysage s’interrogent sur la possibilité de concilier le besoin de se déplacer et la reconquête de la biodiversité. Et s’il était possible de trouver un équilibre ?


Répondre aux enjeux actuels en se développant autrement

La nécessité d’intégrer l’aménagement paysager dans les réseaux de transport répond à plusieurs enjeux auxquels font face les collectivités, parmi lesquels :

  • la protection et la valorisation de la biodiversité, essentielle pour préserver la qualité de l’air et les espèces végétales et animales, ce qui nécessite de créer plus d’espaces verts ;
  • la création d’un nouvel équilibre entre urbanité et ruralité, fer de lance de la ville verte ;
  • la reconquête des espaces dégradés par le phénomène de « mitage » qui désigne l’étalement urbain non maîtrisé ;
  • la diminution de la pollution visuelle et sonore.

Appréhender différemment les réseaux de transport constitue un réel enjeu de santé publique. Heureusement, ce ne sont pas les idées qui manquent pour intégrer l’éco-urbanisme dans ce secteur !

Connaissez-vous tous les bienfaits de l’éco-urbanisme ?

 

Des exemples à suivre pour les villes vertes en devenir !

Les routes mènent vers un nouvel idéal

Les nouveaux projets d’aménagement routier respectent à la fois l’environnement et le plaisir des yeux. La route des Tamarins, sur l’île de la Réunion, a été conçue spécifiquement pour éviter la destruction de son environnement tout en s’intégrant de manière harmonieuse avec le paysage, offrant des ouvertures sur la savane. Mexico, ville la plus embouteillée du monde, a quant à elle choisi de végétaliser l’existant au travers de ses centaines de piliers d’autoroute pour assainir l’air.

Les ronds-points se recentrent sur la biodiversité

Souvent décorés d’un édicule ou d’un massif fleuri, les ronds-points offrent des possibilités intéressantes pour qui sait les exploiter. La ville d’Uptown (Illinois – USA) a ainsi conçu un aménagement routier comprenant un véritable espace vert en son centre, capable de récolter l’eau de pluie, de la purifier et de la redistribuer dans une fontaine publique. Un système ingénieux pour répondre à la problématique de la gestion de l’eau pluviale ! Le petit plus ? L’écoulement de l’eau joue un rôle d’isolant phonique pour les usagers du parc !

Les transports publics se transforment pour le bien commun

Les abribus s’avèrent être un terrain de jeu astucieux pour les professionnels du paysage. La ville de Nantes avait ainsi accueilli en 2014 des abribus transformés en véritables créations florales éphémères. Le métro de Toronto (Canada) a quant à lui pris le parti de végétaliser la toiture de ses stations de métro. Enfin, la capitale espagnole Madrid a poussé le concept encore plus loin : la végétalisation des toits de ses bus est à l’étude !

Une autre piste : faire passer le mobilier urbain à l’énergie solaire !

Tous les voyants sont au vert pour opérer une transformation progressive et durable des réseaux de transport : la nécessité d’opérer une transition énergétique, à l’approche de l’ère de l’après-pétrole, offre de nouvelles opportunités d’éco-urbanisme pour reconquérir ces espaces dont la végétation est asphyxiée par la pollution atmosphérique. Une belle perspective pour l’avenir des collectivités et des professionnels du paysage !


Crédit photo : © pengzphoto / stock.adobe.com
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