Plaisir des yeux et des papilles, pensez au jardin comestible pour votre public !
Jardin comestible, forêt comestible ou forêt nourricière, tous renvoient au même principe : un agrosystème sain et autosuffisant, inspiré de la nature, où cohabitent respectueusement toutes les plantes. En bref, c’est un jardin naturel mais réfléchi, où tout ce qui y pousse se mange. Un concept qui plaît et se démocratise ! Collectivités, établissements de tourisme... et si vous en proposiez un à votre public ?
Jardin comestible, forêt comestible ou forêt nourricière, tous renvoient au même principe : un agrosystème sain et autosuffisant, inspiré de la nature, où cohabitent respectueusement toutes les plantes. En bref, c’est un jardin naturel mais réfléchi, où tout ce qui y pousse se mange. Un concept qui plaît et se démocratise ! Collectivités, établissements de tourisme... et si vous en proposiez un à votre public ?
Une philosophie derrière le jardin comestible : la permaculture
Le jardin comestible est la partie émergée d’un iceberg qui s’appelle ici permaculture. Pour définir la permaculture, on pourrait presque parler de philosophie. C’est en fait un mouvement agricole qui repose sur un environnement autosuffisant et dans lequel tous les êtres‑vivants, insectes, animaux, êtres humains et plantes vivent en harmonie. L’idée est que tous ces éléments soient interdépendants : les déchets de l’un deviennent la nourriture de l’autre. Ceci dans le but de recréer la biodiversité que l’on retrouve habituellement dans la nature. Ce sont des créations humaines mais qui fonctionnent comme un écosystème naturel durable. Dans le jardin comestible, toutes les plantes se régénèrent seules et en abondance pour produire graines, noix, fruits, légumes, aromates…
À quoi sert le jardin comestible ?
Respect de la nature, des êtres vivants, réduction de la consommation d’eau, travail sur le sol limité… les apports du jardin comestible sont nombreux. Mais si l’on doit retenir deux choses, ce sont les suivantes :
- Le retour à un écosystème naturel. Le jardin comestible peut, ou plutôt doit se passer de pesticides. Ce sont les différents éléments qui le composent qui, grâce à leur complémentarité, permettent son autosuffisance. Les poules se nourrissent des nuisibles, les vers rejettent du terreau pour les plantes, les fruitiers protègent les plantes potagères des intempéries... Tout est cohérent et réfléchi pour limiter un maximum l’action de l’homme, oublier pesticides et énergies fossiles.
- Ouvert au public, comme on en trouve de plus en plus en France et partout dans le monde, le jardin comestible se veut particulièrement interactif et ludique. Installé aux abords d’une municipalité ou d’un établissement de tourisme, par exemple, les visiteurs peuvent y manger tous les produits qu’ils croisent, et découvrir comment fonctionne l’écosystème. Le jardin se dote donc également d’un rôle éducatif !
Besoin d’inspiration ?
Bill Mollison est considéré comme le père de la permaculture. Dans les années 90, il rend visite à Robert Hart, pionnier du jardin comestible. De cette rencontre en ressort un modèle avec 7 niveaux de cultures, toutes inspirées de savoir-faire traditionnels et de la nature. Au premier plan, on trouve par exemple la canopée, composée de grands arbres fruitiers et, au dernier, des plantes aromatiques qui viennent couvrir abondamment le sol… Il y a bel et bien une réflexion sur l’organisation du jardin, où le choix des plantes est d'ailleurs très précis, pour permettre son autosuffisance. Cette démarche agricole a ensuite été reprise dans de nombreux jardins comestibles. On peut citer le Jardin des Fraternités Ouvrières à Moucron en Belgique, une forêt abondante de 1 800 m2 où tout se mange, ou encore la ferme biologique de Bec Hallouin, l’une des premières en France.
Le jardin comestible est une organisation bien pensée qui fait son effet autant d’un point de vue visuel que gustatif. Ouvert au public, il se dote de vertus éducatives et ludiques !
Crédit photo : Pexels