Du « Village coquet » au « Villes et Villages fleuris » , 50 ans de label par Chantal Lambert
Les beaux massifs en centre ville ne suffisent plus! NON! Délivré chaque année par le CNVVF (Conseil National des Villes et Villages Fleuris), le label « Villes et Villages Fleuris » récompense aussi une nouvelle façon de voir la nature dans la ville et d’intégrer le végétal au coeur de ses projets et de son environnement. Comment est né ce label ? A quoi ressemblait le concours à ses début ? Pourquoi près de 12 000 communes se mobilisent autour de ce label ? Réponses avec Chantal Lambert, directrice du CNVVF.
Les beaux massifs en centre ville ne suffisent plus! NON! Délivré chaque année par le CNVVF (Conseil National des Villes et Villages Fleuris), le label « Villes et Villages Fleuris » récompense aussi une nouvelle façon de voir la nature dans la ville et d’intégrer le végétal au coeur de ses projets et de son environnement. Comment est né ce label ? A quoi ressemblait le concours à ses début ? Pourquoi près de 12 000 communes se mobilisent autour de ce label ? Réponses avec Chantal Lambert, directrice du CNVVF.
Passionnée par le domaine du tourisme, le sens de la communication et du service public, adjointe au Maire d’ un arrondissement de Paris, aujourd’hui sa fonction au CNVVF lui permet de conjuguer utilement ses expériences au service du développement du label VVF.
Bonjour Chantal Lambert! Pouvez-vous revenir en quelques mots sur votre parcours professionnel?
Après des études d’économie et de gestion, je me lance dans le domaine de la communication où j’occupe plusieurs postes dans le secteur public[…] auprès de Simone Veil au Parlement Européen, dans le domaine du tourisme au cabinet de Jean Jacques Descamps alors secrétaire d’état chargé du tourisme. […] J’occupe successivement les postes d’adjointe de la déléguée régionale au tourisme Paris - Île-de-France puis celui de Secrétaire Générale du Conseil National du Tourisme, enfin de directrice du CNVVF depuis 2009.
Depuis quand existe le label Villes et Villages fleuris et quel est son impact pour une commune?
Plus de 50 ans ! Notre histoire commence dans les années 20… […] Un premier concours « gares fleuries » est lancé […] et, fort de ce premier succès le concours des « villages coquets » apparait en 1920, suivi du circuit des « Routes fleuries » en 1950… C'est en 1959, grâce à une dynamique nationale que le concours national des Villes et Villages fleuris voit le jour ! Et depuis le succès va grandissant auprès des communes, puisque une commune sur trois se mobilise pour entrer, se maintenir ou progresser au sein de ce label aujourd’hui perçu comme un véritable label de la qualité de vie. Une commune labellisée est une commune qui s’est engagée dans un processus de qualification de son image, de son environnement et de son identité […] Le label est souvent utilisé par les municipalités comme une « démarche projet » et comme une opportunité pour motiver acteurs et habitants pour atteindre un objectif de valorisation partagé.
Les recommandations en matière de fleurissement urbain ont beaucoup évolué ces dernières années, comment accompagnez-vous les communes dans ces évolutions?
[…]Le contexte budgétaire pouvait permettre à l’époque une consommation dispendieuse de la gamme florale. Cette époque est révolue! […] Les gestionnaires des espaces verts ont progressivement réalisé que l’utilisation du fleurissement pouvait et devait répondre à une stratégie globale d’aménagement et de gestion des espaces publics. […] Les massifs doivent répondre à une logique d’intégration paysagère de la même manière que l’ensemble des éléments qui composent l’espace public.[…] Le CNVVF accompagne les communes dans leur choix d’aménagement et de gestion de leurs espaces à travers sa charte et sa démarche de labellisation. L’objectif est de les aider à rendre les territoires plus agréables à vivre, plus attractifs et plus respectueux de leur environnement.
Plus de 10 000 communes sont candidates, comment vous organisez-vous pour toutes les visiter?
Le CNVVF s’appuie sur ce formidable maillage territorial[…] Le réseau départemental sensibilise, accompagne, parfois forme les élus et les techniciens pour obtenir la première fleur. Le réseau régional avec ses jurys prend ensuite le relais et organise annuellement les visites des villes et villages de sa région pour décider l’attribution d’une commune à la 1ére fleur, la progression ou le maintien […]. Le jury national intervient enfin lorsqu’une commune classée « 3 fleurs » est proposée par la région à la 4éme et pour vérifier que toutes les communes 4 fleurs sont toujours au niveau requis. […]
Pouvez-vous nous dévoiler les noms de quelques communes nouvellement labellisées 4 fleurs?
Sans hésitation, je peux vous annoncer que Gravelines dans le Nord a été labellisé. C’est le cas aussi de Biarritz dans les Pyrénées Atlantiques ou de Rungis dans l’Essonne par exemple.
Vous êtes un nouveau partenaire du salon Paysalia, notamment pour l'organisation de sa journée collectivités du 5 décembre, pourquoi ce choix?
Paysalia est un salon qui réunit les acteurs de l’univers du paysage. Impliqué depuis plus de 50 ans dans la valorisation paysagère des communes, il nous a semblé essentiel de participer à ce rendez-vous incontournable des professionnels du paysage. Le CNVVF est un trait d’union entre le monde du paysage et celui des collectivités. La journée du 5 décembre, dédiée aux collectivités, représente pour nous une opportunité de rencontre et d’échange entre ces deux univers.