LE JARDIN AU CŒUR DE LA CITÉ NOURRICIÈRE DE DEMAIN
Au-delà d’un petit coin de verdure où se ressourcer, se divertir ou se reposer, les Français aspirent aujourd’hui, notamment en périphérie urbaine ou en cœur de ville, à jardiner et à cultiver leur potager individuel ou collectif. La Cité du XXIe siècle se veut nourricière tant pour le corps, que pour l’esprit. Les jardins et l’agriculture urbaine se développent sur la base d’initiatives locales et d’incitations de l’Etat.
Au-delà d’un petit coin de verdure où se ressourcer, se divertir ou se reposer, les Français aspirent aujourd’hui, notamment en périphérie urbaine ou en cœur de ville, à jardiner et à cultiver leur potager individuel ou collectif. La Cité du XXIe siècle se veut nourricière tant pour le corps, que pour l’esprit. Les jardins et l’agriculture urbaine se développent sur la base d’initiatives locales et d’incitations de l’Etat.
Ces enjeux primordiaux pour les villes aujourd’hui et de demain sont au coeur des thématiques présentes sur Paysalia, notamment à l’occasion du programme de la journée ville verte, prévue le jeudi 2 décembre prochain. La 6è édition du Carré des Jardiniers, concours emblématique de la filière Paysage, et son thème : “le jardin du (bon) vivant” font aussi écho, cette année, à cette dimension fertile, nourricière et épicurienne du jardin.
LES JARDINS PARTAGÉS ET COLLECTIFS AU COEUR DU PLAN DE RELANCE DE L’ETAT
Les jardins partagés ou collectifs créent du lien entre monde urbain et rural, en reconnectant les citadins aux cycles du vivant. De plus, en remettant l’alimentation au coeur des enjeux de notre société, la crise sanitaire a suscité un nouvel intérêt des Français pour les circuits courts.
L’accès à une alimentation locale, fraiche, saine et d’un coût abordable s’est particulièrement posé dans les zones urbaines et périurbaines. Les jardins partagés et collectifs existants ont permis de répondre, en partie, à ces questions. L’Etat a souhaité entretenir cette dynamique dans le cadre du Plan de relance. 17 millions d’euros du volet « Agriculture » du Plan de relance sont ainsi alloués au soutien de jardins partagés et collectifs. Ces aides financières, accessibles via des appels à projets départementaux, sont mobilisables sur l’ensemble du territoire français.
DÉVELOPPER L’AGRICULTURE URBAINE DANS LES QUARTIERS
Amélioration de la qualité de vie, développement de circuits courts, création d’emploi, développement du lien social… L’agriculture urbaine offre, pour les quartiers, des bénéfices environnementaux, économiques et sociaux.
QUARTIERS FERTILES : UN APPEL À PROJET POUR DÉVELOPPER L’AGRICULTURE URBAINE
Dans cette optique et afin d’accélérer le développement de l’agriculture urbaine dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) a souhaité encourager les initiatives locales en lançant, début 2020, l’appel à projets Quartiers Fertiles. Ce dernier vise ainsi à faciliter l’émergence de projets d’agriculture productive et nourricière dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Un projet de renouvellement urbain est, en effet, un moment clé dans la vie d’un quartier. L’agriculture urbaine participe à ce dernier par sa dimension végétale et, sa vocation paysagère, les services rendus dans la lutte contre le dérèglement climatique, ainsi que par sa vocation à créer de l’activité et de l’emploi, permettre le lien social et faciliter des opportunités de réinsertion.
75 projets, couvrant 105 quartiers prioritaires, ont d’ores et déjà été retenus à l’appel à projet Quartiers fertiles, lors des deux premières phases (décembre 2020 et avril 2021). Ils ont en commun de :
- se situer sur des quartiers prioritaires de la ville (en emprise directe ou en lien fonctionnel fort),
- être montés en partenariat avec le porteur du projet de renouvellement urbain et pensés prioritairement avec et pour les habitants,
- proposer un projet d’agriculture productive et marchande et de créer de l’emploi,
- pouvoir être mis en oeuvre dans les 24 mois suivant l’appel à projets.
La phase de candidatures pour la 3ème et dernière phase de l’appel à projets s’est terminé le 16 juillet dernier. Les nouveaux lauréats devraient être connus fin de l’automne prochain.
L’ESSOR DES FERMES URBAINES
Outils pédagogiques, générateurs de lien social et de participation citoyenne, les fermes urbaines connaissent, ces dernières années, un essor important dans les villes et métropoles de France. Elles permettent non seulement de recycler les déchets organiques, de fertiliser les sols, mais aussi de développer une approche pédagogique d’éducation à l’environnement. L’Association Française d’Agriculture Urbaine Professionnelle (AFAUP) recensait, fin 2020, environ 400 fermes urbaines en France : une tendance de fond qui tend à s’accélérer avec de nombreux projets en cours dans les villes françaises.
Sources : ANRU et AFAUP