07-11-2022 Métier

Comment les particuliers s'approprient-ils leur jardin et son entretien ?

Focus sur les dernières tendances en matière de jardin privé : démographie, entretien, zéro-phyto, biodiversité…

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À en croire les dernières statistiques, la popularité du jardin est toujours intacte et son rôle dans la protection de la biodiversité bien plus valorisé. L'Unep a publié un baromètre analysant les dernières tendances du jardin privé, que nous avons confrontée à une étude similaire parue en 2021 au Royaume-Uni. Pour les Français et les Britanniques, quel est le rapport au jardin, à son entretien et existe-t-il des similitudes ou points de divergence ?


Lire l'étude de l'Unep (France) 

Lire l'étude de Croplife (UK)

Qui dispose d'un jardin et pour quels usages ?

En France, 7 habitants sur 10 ont accès à un jardin attenant à leur domicile contre 8 sur 10 pour les Britanniques. Un chiffre qui stagne cependant depuis 15 ans, comme le souligne l'Unep, le jardin étant encore considéré comme un « luxe » accessible à 79 % des plus hauts revenus contre seulement 47 % chez les personnes les plus modestes.

L'aspect relaxant du jardin, sa convivialité pour accueillir amis et famille et son caractère esthétique pour embellir un bien immobilier remportent les suffrages. Par rapport à 2019, l'Unep note qu'avoir un jardin pour protéger la biodiversité est une tendance en hausse tandis que faire du sport dans son jardin a perdu de l'importance.

À noter que 68 % des Français s'occupent d'un potager, contre 49 % pour les Britanniques.

À lire également : Comment les particuliers s'approprient-ils les végétaux d'intérieur ? 

Quelles sont les tendances en matière d'entretien du jardin ?

Chaque mois, 40 % des Britanniques s'occupent de leur jardin activement et seulement 7 % ne trouvent aucun plaisir dans son entretien. Une grande partie des particuliers déclare jardiner pour le plaisir de se relaxer dans un espace vert bien entretenu. Bien que de nombreux jardiniers ont plus de 55 ans, une autre frange de la population grandit au point de représenter un quart des jardiniers totaux : les 18-34 ans.

Dans l'Hexagone, 7 Français sur 10 apprécient d'entretenir leur jardin, sans grand écart générationnel remarqué. 28 % déclarent que l'entretien est une contrainte.

Les produits phytosanitaires sont quant à eux de moins en moins populaires de chaque côté de la Manche. 66 % des Français utilisent des produits plus respectueux de l'environnement et 60 % des Britanniques désherbent à la main leur jardin et n'utilisent les produits phytosanitaires qu'en dernier recours.

Comment intègre-t-on la biodiversité dans les jardins ?

La pelouse uniforme sans rien qui dépasse ne fait plus rêver que 31 % des Français. D'ailleurs, ils sont 56 % à être prêts à avoir une pelouse plus naturelle pour préserver la biodiversité. 47 % des particuliers ont déjà intégré des végétaux mellifères ou des hôtels à insectes dans leur jardin, et 40 % ont réduit la part de minéral. En revanche, seulement 12 % font appel à un professionnel du paysage pour préserver la biodiversité dans leur jardin.

Comment convaincre son client d'intégrer 
la biodiversité dans son jardin ?

Un peu plus en avance sur ce sujet, les Britanniques sont 72 % à avoir intégré au moins un aménagement pour protéger la biodiversité, comme des mares ou des mangeoires à oiseaux. Lorsqu'ils choisissent une plante, la moitié d'entre eux considère sa capacité à favoriser la biodiversité avant de se décider.

On peut retenir de ces chiffres une propension plus affirmée des Français pour cultiver un potager, tandis que les Britanniques semblent plus sensibilisés à la biodiversité. Des deux côtés de la Manche, la popularité du jardin croît parmi les jeunes adultes qui sont plus nombreux à jardinier régulièrement. Qu'en pensent les professionnels ? Retrouvez les témoignages de plusieurs paysagistes qui évoquent l'évolution du jardin privé.


© Crédit photo : maxbelchenko / Adobe Stock